» Le mot « colère » apparaît environ 400 fois dans la Bible (un chiffre variable en fonction des traductions), de manière équitablement répartie entre l'Ancien et le Nouveau Testament. On lit par exemple, dans une formulation empruntée largement au stoïcisme (voir le commentaire de l'éditeur) : « La colère est une passion très prompte. » Dans le milieu familial, à l'école, la situation n'est guère différente[réf. » L'expression spontanée d'une personne de tempérament colérique n'a pas la même implication que celle de quelqu'un d'indigné ou blessé, reprend le P. Gibert. », Alain Richard, lui aussi, voit dans cette scène une « très forte indignation ».« La colère est un mouvement que je ne lis pas dans l'Évangile. Il est indispensable que quelque chose nous invite, nous violente intérieurement, fasse naître notre compassion de telle façon qu'il y aura un mouvement. Belles Lettres, 1937). « Un esclave, un domestique, un prisonnier, désormais un salarié, ne peuvent oser la colère, il en va pour eux de leur survie (physique ou professionnelle)". Partager sur Facebook. s'interroge de son côté le P. Jean-Noël Aletti, professeur à l'Institut biblique pontifical de Rome dans un article paru dans la revue Études (2). rbc.com Boredom, which i s essentially a thwarted desire for events, and despondency over the course of personal or world affairs, invite us to go on a spree of danger-courting. « Ne faut-il pas plutôt renoncer à appliquer à Dieu le vocabulaire de la colère? Spinoza oppose à la colère l' animositas, non pas l'animosité dans le sens de colère ou hostilité durable contre une personne, mais d'"ardeur, fermeté, courage". Pour les bouddhistes, la « colère-aversion » fait partie des trois poisons de l'esprit, avec le désir-attachement, ou Trishna, et l'ignorance, ou Avidyā[18]. De plus la colère n'est pas apaisée par la vérité et peut au contraire y trouver de nouveaux griefs. L'auteur latin Hygin la présente comme une fille de Gaïa et d'Éther[24]. L'hyperbole est un mode d'expression courante pendant une colère. ». Ainsi, Caïn, dont l'offrande a été refusée par Dieu, censure sa colère vis-à-vis de celui-ci et tue Abel. « À une personne colérique, il m'arrive de conseiller telle ou telle lecture ou prière pour se calmer, explique le jésuite. Je ne vois pas que Jésus manque à l'humanité ou au respect des marchands. La question est de savoir si la volonté y participe. Or, reprend le P. Ide, « la violence est pécheresse, même si elle est parfois accomplie au nom du bien ».« La violence qui comporteune brisure, ou au moins une dégradation de la relation, porte atteinte à Dieu », estime le F. Alain Richard. Ou lorsqu'une personne qui nous a fait du tort se trouve condamnée. Rituel de Mahakala, première partie : introduction, initiation, transmission par la lecture. Le processus de justification se transforme alors en hostilité et en inimitié et celui du bouc émissaire entre en scène. La colère n’est pas toujours péché. La vexation consiste à obtenir que la volonté d'autrui ne s'accomplisse pas. » La colère biblique de Dieu serait donc liée à une haute idée de la conscience morale. Quand au P. Gibert, il met en garde contre « un excès d'indifférence ou de calme ». On pense devoir être honoré, de ceux qui sont inférieurs dans un système hiérarchisé (richesse, rang de naissance, pouvoir…) ou de ceux dont on croit devoir attendre un bon office. Plus cette exaltation est profonde, plus implacable est le refus. J.-C.) est un philosophe stoïcien qui, comme tel, prône le contrôle des passions et l'appui de la raison contre les influences brutales des émotions. Paul Mazon, éd. La « colère rentrée » ou rétro-réfléchie : non exprimée, la personne enferme sa colère en elle. Les doctrines de Baruch Spinoza, 1632-1677, font partie des courants du Rationalisme, du Panthéisme et de l'Eudémonisme. », s'exclame pour sa part le P. Pierre Gibert, jésuite, exégète et accompagnateur spirituel, pour qui « la colère fait parfois partie de notre dignité d'être humain qui n'est pas prête à accepter n'importe quoi ».