Deux travaux qui abordaient déjà à leur manière, l’enfance et ses traumas, avec comme vocation commune de glorifier les pouvoirs de l’imagination comme médicament suprême. Afin de profiter pleinement de ses films, différents produits existent. Après la musique de la langue basque, on n’a d’autre choix que de se livrer à des considérations linguistiques supplémentaires avec Les Affamés, production québécoise dont les personnages ruraux manient un idiome qui, en principe, est du français, mais nécessite la présence de sous-titres en « true French » ! En somme, la séduction du Malin fonctionne, à plein régime, et c’est avec notre consentement qu’on laisse le film nous guider, pas à pas, jusqu’à des tableaux conclusifs saisissants dignes des enfers dépeints jadis par Jérôme Bosch ou Gustave Doré. Housewife doit peut-être sa sélection à plusieurs points communs, fortuits mais notables, avec le film de Pascal Laugier, surtout dans sa scène inaugurale (et on sait les programmateurs de Gérardmer friands de ce type de « ponts » entre les titres de la compétition). Est-ce ce qui a fait la différence et privé du Grand Prix le film d’Anders Walter ? Le film sort début mars dans les salles françaises et, même si vous n’aimez pas le rap, allez-y en toute confiance : contrairement à The Lodgers, on ne s’ennuie guère devant Marrowbone, porté par une belle distribution où on retrouve les beaux yeux d’Ana Taylor-Joy (sur les écrans de Gérardmer chaque année depuis 2016, il faudra un jour qu’elle vienne pour de vrai) et le minois de la divinement nommée Mia Goth, que nous admirâmes l’an dernier dans A Cure for Life. Un village de la Guipuscoa voit l’arrivée d’un envoyé du gouvernement central espagnol. « H.P. Critique : Chasseuse de Géants Marc Mercredi 30 Mai 2018 Critiques 944 vues 0 Commentaires Sorti en bande dessinée fin mai, I Kill Giants version cinéma arrivera dans les bacs le 6 juin prochain. Comme Grave, le film a déjà tourné en festivals à l’étranger et s’est construit une petite réputation avant d’accoster à Gérardmer. Edward et Rachel, le frère et la sœur, à l’orée de l’âge adulte, doivent respecter des règles de vie très strictes édictées, semble-t-il, par une assemblée de fantômes qui prennent chaque soir possession des lieux aux douze coups de minuit…. Ainsi donc, selon les spécialistes français du rap, le scénario est plein de « rebondissements diaboliques »… Des termes choisis comme pour promettre aux djeuns deux heures de rollercoaster surnaturel à savourer en sifflant un ou deux Red Bull (le film sort dans nos salles françaises le 7 mars). Claudette a un but précis dans la vie: combattre les géants. Comme beaucoup des films des années 80 auxquels il se réfère – de sa mise en scène en passant par son univers – le film a pour sujet principal l’enfance et la faculté qu’ont les enfants à utiliser leur imaginaire comme un refuge pour affronter la vie et ses tracas. Distribution : Lonesome Bear De Ryûhei Kitamura, on était sans nouvelles depuis son adaptation relâchée de Lupin III avec Shon Oguri, il y a trois ans. Nous partons donc pour l’Euskadi du 19ème siècle, quelques années après la Première Guerre carliste, un conflit civil qui ensanglanta notamment plusieurs provinces basques. Ce n’est pas le Mordor du Seigneur des anneaux, pas non plus le monde des films de Jim Henson, Dark Crystal ou Labyrinthe, mais celui de Barbara, tel qu’elle se l’est façonné, poussée dans cette extrémité par un motif bien réel, concret, déchirant, et qui ne nous sera dévoilé que dans la conclusion. L’exotisme linguistique, cela dit, ne frappe peut-être pas tout le monde, mais il n’en sera pas de même avec l’histoire elle-même et son traitement visuel, à contre-courant des normes actuelles et mondialisées du cinéma fantastique. Mais le cauchemar vécu seize ans plus tôt va d’un coup rejaillir et la rattraper…. » La citation qui barre l’écran est signée du nom d’Elizabeth Keller, non une personne réelle mais l’une des trois héroïnes de notre histoire, auteure également de récits d’épouvante. > 6/11, ma/lu > … Bref, au soir du palmarès, Barbara la chasseuse de géants quitte Gérardmer sans la moindre récompense dans sa petite besace en forme de cœur, et il m’est impossible de comprendre pourquoi… Car voyez-vous, I Kill Giants est la merveille de cette édition 2018. Elles vont s’y prendre plus ou moins bien, devront beaucoup à la chance de ne pas se faire surprendre en flagrant délit… mais surtout, qui irait soupçonner deux cheerleaders toutes mignonnes, à l’aise socialement et intégrées à leur petite communauté ? Genre : Fantastique Le consécration, l’an dernier, de Julia Ducournau (avec son histoire de cannibales Grave) a éveillé les appétits pour un cinéma d’horreur français no limit et conjugué au féminin. Présenté lors de la dernière édition du Festival de Gérardmer, le film fantastique Chasseuse de Géants (2018) réalisé par le danois Anders Walter en était reparti bredouille après un accueil réservé. Titre original : I Kill Giants Loin de jouer uniquement sur ce créneau, Chasseuse de Géants tient tout son intérêt dans sa faculté à brouiller les pistes entre drame réaliste et fable fantastique. The Wretched rend hommage aux meilleures productions des années 80, que revendiquent régulièrement les deux réalisateurs du film, Brett et Drew T. Pierce.