Or celle-ci est en couple avec Manuel. Mais elle préfère les femmes. Les qualités les plus souvent reconnues au film par les critiques sont la qualité du jeu des deux actrices principales ainsi que le caractère rythmé du scénario et l'énergie qui se dégage de l'ensemble et, souvent, l'intérêt de la reconstitution historique. Mais une fois les deux femmes arrivées à la gare, Delphine se ravise. » Il souligne la qualité de l'interprétation des deux actrices principales ainsi que celle de Noémie Lvovsky dans le rôle de Monique. En 1971, Carole (Cécile de France), une parisienne en couple avec Manuel vit activement les débuts du féminisme. L'amertume et la jalousie de Manuel causent un dilemme amoureux à Carole, qui finit cependant par céder à son nouvel amour et par quitter Manuel. Un thème secondaire que la réalisatrice tient à aborder est celui de l'arrivée à Paris d'une jeune provinciale[6]. », « je ne voulais pas m'enfermer pour ne pas être l'actrice qui joue tous les rôles de lesbiennes… déjà qu'il n'y en a pas beaucoup et pas assez ! Delphine, honteuse, lui demande d'aller dormir ailleurs. Sa fonction est d'évoquer les sentiments intérieurs des personnages et de porter le lyrisme de leur histoire d'amour. Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution. Dans le magazine américain The Hollywood Reporter[19], Boyd van Hoeij indique : « Bien que le film se transforme un peu maladroitement d'un film historique sur le mouvement de libération des femmes françaises au début des années 1970 en un mélodrame plus rural portant sur le fait d'être dans le placard et de choisir entre le devoir et la famille ou le bonheur personnel, l'histoire est portée par les interprétations puissantes de Cécile de France et Izïa Higelin, dont la chimie naturelle n'est pas seulement crédible mais aussi contagieuse. Elle écarte ainsi certaines scènes qui lui semblent trop attendues, comme la gerbe déposée par des militantes féministes pour la femme du soldat inconnu en 1970, et elle en revisite d'autres, comme celle où les militantes jettent du mou de veau sur le professeur Chambard lors d'une de ses conférences anti-avortement. La Belle Saison est édité en DVD et en Blu-Ray en janvier 2016[24]. Vous êtes connecté avec votre compte CANAL. La nuit suivante, les femmes du groupe dorment dans des lits de fortune sur la route du retour. Elle rentre chez ses parents en urgence pour voir son père à l'hôpital et aider sa mère, Monique (Noémie Lvovsky), à faire marcher la ferme. La réalisatrice indique avoir voulu « rompre avec cette imagerie un peu naïve et cucul de l'amour lesbien qui veut que les femmes fassent l'amour en s'échangeant des bisous dans des postures gracieuses », notamment en suggérant la pénétration qui fait partie des pratiques sexuelles entre femmes et n'était pas du tout montrée dans La Vie d'Adèle. Les critiques divergent en revanche souvent sur le degré d'aboutissement de la mise en scène et les forces ou les faiblesses des deux moitiés du film. Le lendemain, Carole vient trouver Delphine et lui explique que ce geste ne l'a pas choquée, mais qu'elle n'est pas lesbienne. En couple avec Manuel, elle vit activement les débuts du féminisme. Une dernière scène du film se déroule cinq ans après, en 1976. Pour cela, décors et costumes mêlent des éléments modernes pour l'époque à d'autres plus anciens datant des décennies précédentes[5]. Dans La Croix[13], Marie Soyeux salue « le talent d’équilibriste de Catherine Corsini, le dénouement maîtrisé de son scénario et son magnifique trio d’actrices » ; elle apprécie la première partie au ton « militant, mais en rien agressif » et à « l'humour salvateur », mais juge la seconde partie plus aboutie du fait de la délicatesse avec laquelle est traité le dilemme amoureux des deux femmes. Lorsque Delphine et Carole se rencontrent, leur histoire d'amour fait basculer leurs vies. Elle explique ainsi avoir opté pour des plans larges filmant les corps en entier, ce qui stimule moins le fantasme que les découpages et le hors-champ[3]. La musique du film comprend aussi des morceaux d'époque par Janis Joplin, Colette Magny et Joe Dassin ainsi que l'hymne du Mouvement de libération des femmes. Ce sont des étudiantes de la Sorbonne qui font partie du Mouvement de libération des femmes (MLF). Delphine décide de rester chez ses parents et de prendre la suite de son père à la ferme. Catherine Corsini tient à les filmer d'une manière différente de La Vie d'Adèle, dont elle juge les scènes de sexe « trop « Gymnase Club » à [s]on goût ». La reconstitution des décors et costumes des années 1970 est supervisée par le travail commun de la réalisatrice, de la chef opératrice Jeanne Lapoirie et de la chef décoratrice Anna Falguères. Il faut au contraire que de plus en plus de cinéastes s'emparent du sujet, hommes et femmes. Elle finit par le quitter pour rejoindre Delphine, repartie chez ses parents, après que son père a fait une attaque... Télérama, le site de référence des programmes TV et de l’actualité du cinéma, des séries, des médias, de la musique, des sorties culturelles... Notre sélection TV, replay, Netflix, Youtube... Les trois films marquants de la semaine : "La belle saison", "Une famille à louer" et "Amnesia", Œil pour œil, le débat des critiques ciné #343 : “Amnesia” de Barbet Schroder et “La belle saison” de Catherine Corsini, Au cinéma, la belle saison des passions entres filles. Le personnage de Carole, qui à l'origine était professeure de dessin, devient professeure d'espagnol pour éviter la ressemblance avec le personnage d'Emma dans La Vie d'Adèle. Elle découvre ainsi les luttes sociales pour les droits des femmes, le droit à l'avortement et à la contraception, et les discussions sur le degré de radicalité à adopter (faut-il ou non admettre les hommes, ce qui risque de brider la parole des femmes, ou tenir des réunions non mixtes), les types d'action à adopter et les discussions au sujet du bien-fondé ou non de la convergence des luttes avec d'autres revendications. Les autres éléments du scénario prennent davantage de temps, notamment le choix de l'époque. Delphine l'embrasse et, surprise, Carole s'écarte. femmes ou gays et lesbiennes  ? 1971 Delphine, fille de paysans, monte à Paris pour s’émanciper du carcan familial et gagner son indépendance financière. Elles disposent aussi d'une abondante documentation écrite, notamment des journaux comme Le Torchon brûle[5]. Un jour, elle reçoit une lettre de Delphine. Catherine Corsini indique avoir inventé le personnage de Carole en ayant en tête l'actrice Cécile de France. Les deux femmes, Delphine et Carole, se rencontrent. En poursuivant le travail sur le scénario, Catherine Corsini lui donne finalement raison et le choix de l'époque se porte sur les années 1970, une période importante pour le développement des mouvements féministes en France[3]. Delphine, fille de paysans, monte à Paris pour s’émanciper du carcan familial et gagner son indépendance financière. » Mais elle est convaincue par le projet en lisant le scénario. Le scénario du film est co-écrit par Catherine Corsini et la scénariste Laurette Polmanss[5]. Carole est militante au planning familial. Delphine veut la suivre et retourner vivre à Paris. Ici, on aime l'esprit critique. Elle craint aussi de rencontrer des problèmes de financement pour son propre film, ayant déjà dû renoncer pour cette raison à un projet de film sur des réfugiés à Sangatte après la sortie en 2009 du film Welcome de Philippe Lioret qui traitait un sujet jugé trop similaire par les investisseurs[6]. Intriguée, Delphine se joint au mouvement et tombe follement amoureuse de Carole. Dans l'ensemble du pays, le film, lancé sur 228 copies, recueille 120 168 entrées en première semaine (dont 20 667 le premier jour) et en cumule 200 199 en fin de deuxième semaine puis 240 854 en fin de troisième semaine[22]. Le père de Delphine finit par sortir du coma, mais il souffre de graves séquelles : il ne peut plus parler, bouge avec difficulté et a besoin d'une assistance constante. À Paris, La Belle Saison arrive en tête des premières séances le jour de sa sortie : exploité sur 23 copies dans la capitale, il cumule 796 entrées avec une moyenne de 35 entrées par copie [21]. Ces derniers voudraient qu'elle se marie avec Antoine. C'est au tour de Carole de découvrir la région natale de Delphine et la vie quotidienne à la ferme, rythmée par les tâches physiques épuisantes. Marie Amachoukeli quitte finalement le projet pour travailler sur ses propres films. La première actrice envisagée pour le personnage de Delphine est Adèle Haenel, qui accepte puis se désiste[1].