div_id: "cf_async_" + Math.floor((Math.random() * 999999999)) On a dit carrément. On peut le voir tard le soir à la lueur d’une bougie, avec ses musiciens Loubenski, Monomite et Benjamin Benamou, ou encore ses potos de L’Entourage, jamais très loin. /* paroles2chansons.com - Below Lyrics */ Mais cette fois, nous remontons en 2012, pour nous intéresser au chef-d’œuvre de Jazzy Bazz, « 64 mesures de spleen ». (function() { Il ne fait pas de lien explicite entre les deux parties de la phrase, mais la parataxe (l’absence de mot de liaison) laisse quand même penser qu’il y a un lien logique : sans le 19ème, peut-être qu’il n’écrirait pas de « tristes thèmes ». var opts = { Feelgood Music, Tablatures Shot in the dark - AC/DC [Jazzy Bazz:] Insomnie, je n'fais qu'un avec la nuit Les bruits de la ville en guise de symphonie Insomnie, tout commence après minuit J'ai pas peur de la mort, j'ai peur de l'agonie On roulera dans Paris Lors de mes nuits d'insomnie Quand les rues sont vides Les néons donnent à la ville des reflets d'incendie On roulera dans Paris [Refrain : Jazzy Bazz] J’ai pris ma vie en main Dans la nuit, j’ai mis la ville en marche Seule la lune est restée immobile Le décor qui défile m’hypnotise J’ai pris ma vie en main Dans la nuit, j’ai mis la ville en marche Et les lignes défilent en silence, quand épuisé j’quitte le ciment Personne ici ne survit sans maille Le garçon qu’on rencontre n’est plus totalement un garçon. }; Tout ça pour pouvoir rivaliser avec les mecs les plus pros qui des fois ont des investisseurs, des majors, des moyens. La locution dès que exprime un rapport d’immédiateté : il suffit qu’il commence à rapper pour provoquer des réactions fortes chez ceux qui l’écoutent. Ce que je veux te dire, c’est qu’on ne s’enrichit pas. Avec le spleen ambiant dans le texte, il serait tentant de rapprocher Jazzy Bazz de la figure du poète maudit (dont Baudelaire est l’un des représentants, avec le procès des Fleurs du mal et ses difficultés financières). On peut ainsi relever : La liste complète serait longue. Dans cet ancien couvent reconverti en temple du menu gourmet et de l’afterwork dégoulinant, Jazzy est à l’aise. Ce mot anglais dérive du mot grec qui désigne la rate : cet organe était considéré comme le siège de la mélancolie dans la médecine antique. Et pas dans le sens péjoratif. Mais il se réapproprie le spleen, en s’en servant pour parler de sa propre vie et de son époque, et en insistant sur son aspect positif de déclencheur de style. On peut interpréter ces feuilles au sol de deux façons : ou bien cela signifie qu’il jette ses brouillons au fur et à mesure, insatisfait, dans un souci de perfectionnement ; ou bien, et c’est l’hypothèse la plus probable dans le contexte, cela traduit sa frénésie d’écriture (« j’gratte comme un savant fou »), il n'a même pas le temps de ranger ses feuilles au fur et à mesure. Les bruits de la ville en guise de symphonie [Jazzy Bazz] Insomnie, je n'fais qu'un avec la nuit Les bruits de la ville en guise de symphonie Insomnie, tout commence après minuit J'ai pas peur de la mort, j'ai peur de l'agonie [Jazzy Bazz] On roulera dans Paris Lors de mes nuits d'insomnie Quand les rues sont vides Les néons donnent à la ville des reflets d'incendie On roulera dans Paris Il insiste sur l’extérieur, sur la rue : La rue et le quartier sont associés à une atmosphère nocturne, ce qui est bien rendu dans le clip. Maintenant c’est le Jazzy Bazz de 2018. /* paroles2chansons.com - Above Lyrics */ D’autre part, la réalité désagréable et décevante est transformée en quelque chose de beau par l’art, idée qu’exprimait Baudelaire dans son projet d’épilogue du recueil : « Tu m’as donné ta boue et j’en ai fait de l’or ». Et quand il parle du jour, il utilise un oxymore pour renverser la situation, puisqu’il s’agit d’un « jour noir plus triste que les nuits » (« Spleen IV »). « Spleen I » et « Spleen IV », le premier et le dernier poème de la série, mettent en scène des apparitions fantomatiques : la mort passe alors du côté fantastique et effrayant, tandis que Jazzy Bazz évoque plutôt le deuil et la douleur de la perte. C’est une grande chance.