), tandis que la présence du vêtement long, du serpent et de l’arbre autorise aussi bien à y voir une représentation d’Hygie que d’Apollon citharède ; il faut d’ailleurs noter qu’Athéna Hygieia, divinité spécifiquement athénienne, reste quant à elle assez énigmatique du point de vue de son iconographie. « Hygieia », no 33. Revenons donc sur cette seconde statue. « Hygieia », no  34. 1, avait conservé, lors de sa découverte, un goujon métallique de section carrée à la pointe du pied gauche. 39 Je tiens à remercier ici M. Raphaël Jacob pour m’avoir indiqué ces parallèles, ainsi que pour ses diverses réflexions sur ce problème. Le tronc d’arbre sur l’œuvre délienne aurait pour fonction de supporter le serpent, ainsi que la statue ; la différence dans la position des pieds résulterait de l’adjonction du tronc d’arbre, et aussi de la disparition des pieds sur la statue de marbre, qui n’empêcherait cependant pas de restituer une position pondérée. Elle n’a d’ailleurs absolument rien à voir avec la base de l’Athéna Hygieia de l’Acropole, qui est une base ronde moulurée en haut et en bas, simplement taillée de façon rectiligne à l’arrière pour être installée au plus près du stylobate des Propylées orientaux. Sur le lit d’attente du bloc de la dernière assise de la base, on peut voir sept trous de goujons rectangulaires, deux grands placés sur un même axe perpendiculaire au petit côté, plutôt au centre du bloc, et quatre plus petits, placés à la péri­phérie d’un cercle entourant les deux premiers ; un dernier trou se situe près de l’angle de la pierre. AHHD I = R. Vallois, L’architecture hellénique et hellénistique à Délos jusqu’à l’éviction des Déliens (166 av. 10 Sur la statue d’Athéna Hygieia de l’Acropole, voir Pline, Hist. On ne peut relier cette particularité au remploi, car en géné­ral, les blocs remployés pour servir de base de statue présentent des traces de fixation « canoniques », typiques du matériau de la statue. 1) ci‑dessous donne les dimensions respectives (en mètres) de chacun des trois premiers blocs, telles que données par H. Gallet de Santerre, ainsi que celles de la base de la « déesse au serpent ». 30 août 2013 - Les divinités masculines sont très importantes en Inde mais les déesses le sont tout autant! C’est en fin de compte l’idée, largement acceptée aujourd’hui, d’un programme sculpté reproduisant à Délos l’aménagement de l’entrée de l’Acropole et destiné à manifester la domination athénienne sur le sanctuaire à l’époque classique, qui doit être revue. À ce titre, cette thèse est régulièrement reprise dans l’historiographie délienne, soit comme témoignage d’une propagande sculptée athénienne – même limitée – à Délos à l’époque classique16, soit pour servir de parallèle justifiant l’identification d’autres fragments sculptés déliens comme copies d’œuvres athéniennes classiques17. L’identification, et, partant, toute l’idée d’une copie, ou même simplement d’une adaptation d’un modèle athénien pour les Propylées de Délos à l’époque classique, repose donc finalement essentiellement sur trois arguments : 1) la statue délienne est accompagnée d’un serpent, 2) elle se trouvait non loin des Propylées comme la statue athénienne, et 3) elle était dressée elle aussi sur une base ronde, type rare à l’époque clas sique. À l’arrière, du côté droit, un tronc d’arbre collé au personnage porte la queue d’un serpent. This article takes another look at the ‘snake goddess’ statue, which was discovered with its base near the Propylaea of the sanctuary of Apollo on Delos. Als we te ver uit de kust zijn, zal dat dus niet lukken. 42 Les difficultés d’accès au lit de pose de la statue, aujourd’hui remontée sur la base, ne permettent pas en tout cas de vérifier ou d’infirmer cette idée. 29). Copyright © 2013 Déesse. 11Mais c’est surtout l’identification même de la « déesse au serpent » de Délos en tant qu’Athéna Hygieia qui est à revoir. IX ; on peut voir en photographie la statue en place sur le site, ibid., fig. Ces quatre goujons demeuraient visibles une fois la statue en place, mais ils étaient légèrement cachés par les plis du vêtement (et probablement par la peinture qui devait recouvrir la statue). 8 – Base de colonne, actuellement au Nord‑Est des Propylées. 20Or, comme on l’a dit, notre statue ne présente ni tenon de marbre (technique de fixation ancienne, utilisée par exemple sur la koré de Nikandrè) ni plinthe (technique la plus courante à partir du vie s. et jusqu’aux époques les plus récentes) qui auraient pu être insérés dans une cavité sur la base ; la base retrouvée ne présente d’ailleurs pas de cavité d’encastrement pour recevoir cette plinthe. Een hartverwarmende ontvangst door ruim 40 man familie en vrienden op de kade. Her mary, est que la fixation, dont « nous ne connais­sons aucun autre exemple en Grèce » pour une statue de marbre, imiterait la fixation de l’original de bronze « en remplaçant les tenons encastrés par des agrafes extérieures »26. 4, p. 12, où l’on peut voir représentée la mortaise rectangulaire pour le goujon de fixation d’une des figures. Ils se trouvent aujourd’hui à la même place, à savoir, pour le premier (no 42), dans le magasin D du Monument de granit, pour le deuxième (no 43) devant le magasin A (phot. Sur les techniques de réparation en général, voir E. B. Harrison, « Repair, Reuse and Reworking of Ancient Greek Sculpture », dans Marble : Art Historical and Scientific Perspectives on Ancient Sculpture, Papers Delivered at a Symposium Organized by the Departments of Antiquities and Antiquities Conservation and Held at the J. Paul Getty Museum April 28‑30, 1988 (1990), p. 163‑184 ; B. S. Ridgway, « Metal Attachments in Greek Marble Sculpture », dans ibid., p. 185‑206 ; E. Leka, « Restaurations antiques de sculptures archaïques de l’Acropole d’Athènes », BAParis, série Antiquité, archéologie classique 30 (2003), p. 17‑31 ; id., L’entretien et la restauration des sculptures en Grèce ancienne : le cas de la sculpture archaïque, thèse, université de Paris‑1 (2008). 3‑4). Nat. We zijn ontzettend blij dat we de boot hebben kunnen verkopen aan zulke liefhebbers van een Forgus. Jockey, « À propos de quelques fragments de statues féminines drapées retrouvés au cours des fouilles de Délos », BCH 117 (1993), p. 466‑467.