Et à cela se serait ajouté le bilan d'une ou de deux années supplémentaires de famine et de privation pour les populations. (…) C'était pour épargner le peuple japonais d'une destruction totale que l'ultimatum du 26 juillet a été formulé à la conférence de Potsdam. Deuxièmement, la bombe atomique n’était pas pensée comme une alternative aux autres moyens de gagner la guerre, et les dirigeants américains n’ont pas pensé en termes d’alternatives pour éviter d’utiliser la bombe (Truman ne cherchait pas un moyen de gagner la guerre sans utiliser la bombe). Le retour vers Tinian étant impossible faute de carburant de réserve, Bockscar risquait de devoir se poser en mer. En réponse à cette requête, il était indiqué que la décision avait déjà été prise et que la cible serait Sapporo sur l'île d'Hokkaido. La Seconde Guerre mondiale s’achève là où l’empire du Soleil-Levant l’avait entamée en 1937. Après trois survols de Kokura, les deux avions se dirigèrent vers Nagasaki, la seconde cible, pour procéder à un bombardement visuel des principales usines de la ville. Il fait encore avancer la date de l’offensive contre le Japon. Les archives japonaises et le journal du Garde des sceaux Kōichi Kido indiquent que l'empereur et le cabinet insistèrent pour obtenir une reddition conditionnelle, alors que le gouvernement menait des négociations parallèles avec l'Union soviétique. Le but réel étant de permettre aux Américains d'utiliser l'arme atomique afin de montrer leur puissance face aux Soviétiques[18]. 15 août 1945, l'empereur annonce la reddition du Japon, quelques jours après la dévastation nucléaire d'Hiroshima et Nagasaki. À celles-ci s'ajoutent les morts causées ultérieurement par divers types de cancers (334 cancers et 231 leucémies sur la population suivie, moins de 2 000 au total selon une source américaine)[59] et de pathologies[60],[61]. À Okinawa, les soldats de l'armée impériale s'étaient fait tuer presque jusqu'au dernier, et de nombreux civils étaient amenés à se suicider, généralement sous pression de l'armée qui organisait elle-même ces suicides collectifs. L'offensive aérienne américaine fera au total plus d'un million de morts et de blessés, très majoritairement par ces moyens classiques. Enola Gay avait entre-temps effectué un virage serré à 155° vers le nord-ouest et rebroussait chemin. Cette « tempête de feu » fut similaire à celles provoquées par les bombardements incendiaires sur les villes allemandes. L'URSS s'impliquera par la suite dans divers conflits en Asie, en particulier la guerre d'Indochine, la guerre de Corée et la guerre du Viêt Nam. L’arme atomique avait été testée dans le désert du Nouveau-Mexique le 16 juillet. C’est peu dire que le pays du Soleil-Levant est habitué à souffrir. Sur les survivants, 171 000 devinrent des sans abris[93]. Un fait divers aussi érotique… ... Collingwood Ingram était un ornithologue britannique qui s'est passionné pour la botanique et notamment pour les cerisiers japonais. », Ce phénomène est dû aux changements de composition chimique des matériaux exposés et « grillés » par le rayonnement intense de la boule de feu nucléaire, rayonnement qui a pu être intercepté par des obstacles variés. Des vents de 300 à 800 km/h dévastèrent les rues et les habitations. Pour les dirigeants nippons, y compris les plus modérés, la capitulation serait un mal bien plus grand encore que les bombardements. Après l'attaque, une allocution du président Truman annonça que les États-Unis avaient utilisé une bombe atomique contre Hiroshima et que d'autres attaques aériennes seraient menées contre les industries et les réseaux de transport japonais. Les États-Unis ont choisi la méthode forte. Les diplomates pensaient qu'ils pourraient mieux négocier les clauses de l'armistice de cette façon. Ces produits étaient utilisés notamment contre les soldats et les civils chinois ainsi que dans les expérimentations menées sur des cobayes humains par les unités de Shiro Ishii[27]. Laissez vous embarquer pour admirer les aurores boréales en Norvège, regardez le coucher de soleil sur le plus vaste désert de sel en Bolivie ou encore contemplez l’aube aux pieds des oliviers dans une vallée de Toscane. La chronologie semble indiquer un lien de cause à effet ; en conséquence, sont légitimés le programme Manhattan, les bombardements atomiques, et le quasi-monopole américain dans l’occupation du Japon. Pour les opposants à l'atomisation, le Japon était déjà profondément affaibli dès le début de 1945 et la capitulation inéluctable. Les informations concernant le nombre de personnes présentes dans la ville lors du bombardement sont très variables, allant de 255 000[28] à 348 000 habitants[29]. Des journaux américains, anglais et français se répandent en dissertations élégantes sur l'avenir, le passé, les inventeurs, le coût, la vocation pacifique et les effets guerriers, les conséquences politiques et même le caractère indépendant de la bombe atomique. Les Japonais ont diffusé en français une émission vers l'Europe pour expliquer qu'Hiroshima ne pouvait être un objectif militaire, et se servent de l'expression française « ville démilitarisée ». Progressivement réclamés par le gouvernement japonais, rendus publics et sauvés de l'oubli, les premiers films d'archive en noir et blanc ne sont montrés au public tant japonais qu'américain qu'à partir de la fin des années 1960 ou au début des années 1970. Les sous-marins et l'aviation américaine avaient le contrôle des eaux côtières. Le même jour, les B-29 larguèrent trois millions de tracts sur les villes japonaises avertissant que les bombes atomiques seraient utilisées pour détruire toutes les ressources militaires du pays à moins que l'empereur ne mette fin à la guerre[55]. Les scientifiques qui travaillèrent sur le projet témoigneront plus tard des pressions exercées à un haut niveau pour terminer la bombe selon un calendrier bien précis. Quatre jours plus tard, les B-29 modifiés du 509e escadron de bombardement commencent à mener des raids d'entraînement contre des villes japonaises avec des bombes conventionnelles de la forme et du poids des bombes atomiques ; d'autres missions ont lieu les 24, 26 et 29 juillet. Le nombre exact des décès liés au syndrome d'irradiation aiguë est difficile à déterminer car la plupart de ces victimes présentaient également des brûlures thermiques étendues, rapidement fatales avec une symptomatologie générale assez semblable. Le Département de la Guerre fait savoir qu'on ne dispose pas encore de rapport précis, car la cible est cachée aux avions de reconnaissance par un nuage impénétrable de poussière et de fumée. ». La terrible bataille d’Okinawa, la plus coûteuse en vies américaines de l’histoire des États-Unis, a montré la sensibilité de l’opinion aux pertes. Les gouttes de pluie étaient aussi grosses que des billes. Pour sa part, le musée du mémorial pour la paix d'Hiroshima avance le chiffre de 140 000 morts, pour la seule ville d'Hiroshima. Truman n’intervient pas dans des plans préétablis, si bien qu’il fut par la suite comparé par le général Groves à « un petit garçon sur un toboggan ».